Le son du klakson

Ah! qu’est ce que la route principale nous manque lorsque nous sommes sur une route très peu fréquentée, surtout quand il pleut et qu’il faut se taper une côte sévère de 10 km puis une descente de 10 km sur route mouillée…
Oui, l’axe principal nous manque dans ces cas là car quoi de plus chaleureux et rassurant qu’un bon gros coup de klaxon de camion dans le dos quand on est cycliste?
Au Vietnam ils savent faire: la conduite se fait essentiellement à l’avertisseur sonore, histoire de montrer qu’on est là. Quand on est un gros camion, c’est un Art que de savoir doubler un cycliste:

– règle numéro une: surtout ne jamais ralentir, quel que soit l’obstacle. Le cycliste pourrait se sentir gêné de perturber notre vitesse.
– quand on double un cycliste, il est de bon ton de laisser à peu près 20 à 30 cm entre le camion et le cycliste, ainsi il se sent soutenu.
– et le comble du raffinement: savoir appuyer sur son klaxon juste au bon moment, c’est à dire à l’instant ou l’avant du camion est au niveau des oreilles du cycliste.
Et puis un avertisseur de camion, c’est pas un grelot timide. Ça permet de lui dire qu’on est là, qu’on pense à lui et qu’on lui envoie un gros bisou!

Voilà ce qui nous a manqué lors de notre ascension du col des nuages (col de Hải Vân), puisque une grosse route récente a été creusée dans la montagne pour que les camions aient un trajet plus direct.
Du fond de notre déprime on a quand même réussi à regarder le paysage, même si rien ne vaut une bonne grosse route avec ses voitures et ses gros camions qui foncent!

 
Đà Nẵng – quelquepart 53 km

 

quelquepart – Huế 42 km