En prévision d’un passage montagneux et compte tenu du temps disponible au Laos, nous avons fait quelques infidélités à nos vélos en faisant 3 étapes en bus, avec tout le tintouin (vélos, remorque et sacoches) sur le toit: tout un poème.
Une fois cette décision prise cela ne nous a pas empêché, entre 2 étapes, de nous précipiter sur nos montures afin de se fader la pire côte depuis notre départ il y a 4 mois…
Imaginez une bonne route de montagne de 5 kilomètres de montée avec lacets et passages à 20%, en traînant notre remorque en fonte: un petit bonheur, une expérience unique.Le retour (en descendant donc, restons logiques) fut également un bonheur, mais pour nos patins de freins qui n’avaient rien demandé, les pauvres.
Matthias, après quelques réflexions en pédalant, s’est fendu d’un fort juste et pertinent “Faut vraiment être con!” en arrivant au sommet. Cela dit, nous ne sommes pas encore bons à interner: si nous avons fait cela, c’est que le jeu en valait la chandelle. La route 8 autour de Ban Nahin est effectivement magnifique, un décor digne d’un film d’Indiana Jones (sans les méchants allemands), et un point de vue au sommet à couper le souffle.
Nos tours à bicyclettes entre nos 3 trajets nous ont également menés entre autres sur une pirogue, à un concert pour la fête de fin du carême bouddhiste dont la pression acoustique défiait toutes les lois de la physique…
Bref on voit des sacrés beaux coins presque aussi beaux que le monuments aux morts de la Croix de Chavaux à Montreuil.
Toutes ces belles choses nous permettent de prendre avec le sourire ces petits emmerdements qui font la richesse de la vie en voyage comme par exemple:
– se découvrir une intolérance au médoc anti-palu
– trouver comment prolonger son visa pour pouvoir perdre un peu de temps à se faire envoyer des nouveaux médocs
– perdre le petit lecteur MP3 qui nous servait à tous les 3 de discothèque pendant 1 an et de recueil d’histoires audio pour Driss dans sa remorque
– perdre l’appareil que Drissou jouait à utiliser comme téléphone (et qui accessoirement nous indiquait la chaleur qu’il faisait dans sa remorque -utile sous les tropiques-)
A part ça comme dit précédemment nous arrivons à la fin du carême bouddhiste (fin de la saison des pluies) les jours prochains nous vivrons donc sur les bords du Mékong la fête de Boun suang heua (fête des pirogues)… On vous racontera si vous êtes gentils.
Et pour que nos vélos ne soient pas trop tristes, nous oublions les moyens de transports motorisés pour un bout de temps et reprenons dès demain notre rythme à vélo!
Paksan – Ban Nahin (Ban Khoun Kham) en bus 131 km
Ban Nahin (Ban Khoun Kham) – Thakhek en bus 150 km
Thakhek – Savannakhet en bus 128 km